HISTOIRE DE MALICORNE
MALICORNE – HISTORIQUE
SUPERFICIE : 1513 ha.
COURS D’EAU : La Sarthe – La Vézanne – Le Riboux
ORIGINE DU MOT :
Sans doute de « MALIGNE CORNE » à cause du méandre très profond que fait la Sarthe à cet endroit.
LA COMMUNE
Est située entièrement sur la rive de la Sarthe, au niveau d’une corne redoutée des bateliers, qui devaient se décharger d’une partie de leur fret pour franchir le méandre et payer un droit de péage au seigneur.
Jusqu’au XIIème siècle le village s’appelle Condé, Condate en latin, veut dire « confluent ».
LE GRAND CHANGEMENT
A lieu peu avant la Révolution quand un faïencier, JEAN LOISEAU vient en 1747 s’installer au Plat d’ étain (rue hoche).
PIERRE RABIGOT faïencier à NEVERS, le suit peu après et crée sa propre manufacture.
Le Bourg s’agrandit , le cimetière quitte la grande place, les halles de la place du grand Carroy sont démolies formant l’actuelle Place Thiers.
A leur tour des usines de poteries utilitaires s’installent au XIXème siècle.
Des tourneurs de Saint Armand en Puisaye sont appelés, qui logent près des usines, celle des Sablons et celle de l’ Union (usine Chardon).
Un autre agrandissement est dû à l’ancien faïencier Emmanuel RABIGOT, qui crée le boulevard portant son nom. Il aide les familles nombreuses et pauvres à devenir propriétaires de leur maison.
Grace aux faïenceries, la renommée de la Commune a dépassé les limites du département, voire de la France.
L’EGLISE SAINT SYLVESTRE
Ancienne église romane du Maine, elle comprend une large nef, un transept étroit et un chœur allongé et ample. Le transept seul est voûté et a été restauré en 1981 car les piliers s’écartant dangereusement, le clocher risquait de tomber à l’intérieur de l’édifice. En 1511 une chapelle gothique abritant un gisant est accolée à la façade sud.
TOMBEAU DU SIRE DE CHAOURCES
Le gisant représente un chevalier en armure du 15ème siècle probablement un seigneur de la famille de Chaources. Le chevalier repose couché, corps droit, tête nue
Appuyée sur un coussin, mains jointes, il porte une cotte de mailles visible sous son vêtement et une épée tandis que la dague du côté droit a disparu de son étui.Cette sculpture est remarquable par la précision du détail et la finesse des traits
RUE DU FOUR
c’est la plus vieille rue de la Commune. L’emplacement du four banal et quelques vieilles maisons sont de la période médiévale y sont encore visibles.
LA CROIX SERPETTE XVème siècle Rue de la Croix Serpette – Le Gué Guillaume
Cette croix porte de chaque côté de la partie transversale une petite serpe sculptée en relief. C’est un souvenir du passage des Anglais lors de la guerre de Cent Ans, d’après les chroniques de Froissard. Le 29 septembre 1380, une troupe d’Anglais demande à des vignerons leur chemin pour passer la Sarthe. Ceux-ci les engagent dans les marais où ils s’embourbent. Ils reviennent sur leur pas, et lors d’une bataille, les vignerons sont tués.
LE PREMIER PETIT CHATEAU DE LA FAMILLE DES SEIGNEURS DE CHAOURCES
Dont il reste quelques dépendances se situe près de l’église. Parmi ces dépendances, figure la façade arrière du petit château.
LE PETIT MOULIN
Après avoir été pendant plusieurs siècles la propriété des seigneurs de Malicorne, les moulins sont devenus propriétés de l’état à la Révolution.
JEAN LOISEAU
Premier faïencier venu s’installer ici loue en 1776 le petit moulin qui était jusqu’alors un moulin à drap et à tan. Il y installe des meules pour broyer les couleurs nécessaires à sa fabrique. Après la Révolution, il se porte acquéreur de ce moulin. Celui-ci passe ensuite entre les mains des successeurs de Loiseau père et fils, à savoir CHARLES CADOR, JULES BEATRIX et LEON POUPLARD. Ce dernier le vend vers 1950 à la famille LEBRETO qui exploite le grand moulin comme minoterie. Jusqu’à sa mort en 1954, le petit moulin fabrique l’électricité de LEON POUPLARD.
LA CHAPELLE DE CHILOUP 1697
Jusqu’à milieu du XXème siècle, cette chapelle fait l’objet d’un pèlerinage, le lundi de Pâques et pendant les rogations. Au moment de la révolution et encore au XIXème siècle on y vient la nuit, en silence et pieds nus pour conjurer les mauvais sorts.
CHAPELLE SAINT JEAN-BAPTISTE 1785
Cette chapelle se trouve dans le cimetière situé à l’angle des routes de Mezeray et de la Fontaine Saint Martin. En 1785, le marquis de LA CHÂTRE, seigneur de Malicorne, obtient l’autorisation du procureur du Roi et de l’évêque du Mans de transférer le cimetière, alors situé GRAND’PLACE à l’endroit actuel à la condition que la future chapelle soit reconstruite exactement comme l’ancienne. Le constructeur, François ARONDEAU certifie sur un acte daté d’Août 1785 que la chapelle a bien 24 pieds de long 18 pieds de large et 24 pieds d’élévation. Les signatures du curé, du bailli, du procureur syndic de la fabrique et d’habitants de la paroisse suivent.
LE CHATEAU 1792
C’est vers la fin du XVème siècle qu’un seigneur de la famille de CHAOURCES décide d’assécher les marécages situés à la sortie du village pour y installer son nouveau château. C’est alors un château fortifié, entouré de fossé, qui devient au cours des siècles de plus en plus somptueux.Le château passe ensuite par alliance dans la famille BEAUMANOIR DE LAVARDIN. Au tempsd’Henri II DE BEAUMANOIR, des hôtes illustres séjournent au château, MARIE DE MEDICIS etLOUIS XIII enfant, et surtout la MARQUISE DE SEVIGNE qui dans ses lettres à sa fille, vante les charmes de l’endroit. Le château devient la propriété de la famille DE LA CHÂTRE jusqu’à la révolution.
En 1792, le comte de LA CHÂTRE étant considéré comme émigré, le château est vendu au comte de CHOISEUL-PRASLIN qui trouvant son entretien trop onéreux, le fait démolir en partie.
Le château actuel se compose de deux corps de bâtiments en équerre et aux angles des tours rondes baignent leur pied dans les douves. Un parc longe tout le village dans sa partie basse. Au cours du XIXème siècle, plusieurs propriétaires se succèdent au château, JEAN PHILIPPE LEMONIER EN 1811. En 1840 Maître CHEROUVRIER notaire à SABLE et en 1844 FRANCOIS PERRON gendre du Maréchal OUDINOT, le château revient ensuite à son neveu CHARLES DE VESINS, dont descendent les actuels propriétaires.
BIBLIOTHEQUE
La bibliothèque comprend environ 3000 livres datant de 1820 à la fin du XIXème siècle.
MADAME DE SEVIGNE, qui fait de nombreux séjours au château quand elle se rend à son château de VITRE, écrit quatre lettres datées de Malicorne.Si la bibliothèque possède des œuvres de MME DE SEVIGNE elle n’a pas les originaux. Toute la pièce est tapissée de livres protégés par des vitrines grillagées. Une porte dissimulée derrière des livres peints en trompe l’œil donne accès à l’entrée.
LE GRAND MOULIN
Deux corps de bâtiments de cinq étages, jusqu’à la révolution, les seigneurs possesseurs des lieux louent le moulin à drap et a tan. En 1818 JEAN PHILIPPE LE MONNIER maire et propriétaire du château, demande l’autorisation de le reconstruire. A la mort de MADAME PERRON, le château et le moulin reviennent à son neveu, le marquis de VESINS. En 1896, MM. BOULEVERT remettent la minoterie en activité. Le moulin fournit l’électricité à quelques maisons du bourg. Monsieur LEBRETON, minotier à SPAY, s’installe dans la commune et achète l’ensemble des moulins en 1950.
Son fils l’exploite jusqu’en 1978, date de l’arrêt définitif des moulins. En 1996, la communauté de communes du Pays Malicornais s’en porte acquéreur.
EPI DE FAÎTAGE
Quand EMMANUEL RABIGOT crée la grande maison, actuellement LA HAUTIERE, face au boulevard qui porte son nom, il place sur le toit, à l’avant et à l’arrière quatre épis de faîtage en faïencerie. Ceux-ci sortent de sa fabrique du BOURG JOLY mais sont des copies de LIGRON . Ces épis de faîtage sont surmontés d’oiseaux tous différents. L’épi de faîtage sert à protéger de la pluie, le poinçon qui se trouve au sommet de la charpente est le plus souvent en plomb mais, dans cette région argileuse, il est fait en poterie vernissée, beaucoup moins chère. Pour remédier à l’inconvénient du gel, les potiers l’agrémentent de nombreuses fioritures qui augmentent la surface d’évaporation.
FIN DU XIXème siècle – PORCHE D’ENTREE DE LA FAÏENCERIE DE BOURG JOLY
Parmi les faïenceries qui fonctionnent encore dans la commune, figure celle du BOURG JOLY, fondée par la famille RABIGOT. Pierre l’ancêtre, arrive à Malicorne vers la moitié du XVIIIème siècle. La famille installe une faïencerie rue Méneville. En 1840, Victor achète une ancienne tannerie et une pilerie de graines de trèfle sur la Vézanne pour y fonder une autre faïencerie. LE BOURG JOLY, bientôt, les deux n’en font qu’une.
En 1889, Mme VEUVE MOREAU, belle-sœur de LEON POUPLARD, en fait l’acquisition et l’usine reste dans la famille jusqu’en 1993, date à laquelle elle est rachetée par Mr et Mme FOUQUER, actuels propriétaires. Le bandeau sculpté au-dessus de l’entrée de l’usine date de l’époque RABIGOT d’où le R placé au centre.
LEON POUPLARD – MAÎTRE FAÏENCIER
Maître de manufacture de faïence LEON POUPLARD naît à ANGERS le 1er janvier 1865, épouse en 1888 MARIE-ANGELE BEATRIX, il entre dans la plus vieille famille de faïencerie de la commune, La famille BEATRIX-CADOR, installée depuis 1829.
LEON POUPLARD voyage beaucoup pour vendre ses faïences. C’est ainsi qu’il ramène de Quimper des échantillons décorés de Bretons. Le fait que sa signature, PB ressemble à celle de l’usine PORQUIER-BAUX de Quimper et que ses personnages soient copiés lui vaut un procès.
Les premières productions, vierges, plats utilitaires copient le LIGRON, puis les décorations sont des imitations de Rouen, Nevers ou Copenhague.
A ses moments libres, LEON POUPLARD pratique la taxidermie. Il possède chez lui une collection d’animaux naturalisés qu’il reproduit en faïence. Dans son atelier de dessin, jusqu’à la fermeture de l’usine en 1952, toque noire sur la tête et longue barbe blanche, il dessine lui-même ses assiettes à devise. Il meurt le 8 octobre 1954, mais son nom reste bien connu des antiquaires et des collectionneurs.
EMILE TESSIER - MAÎTRE FAÏENCIER
Né en 1887 d’une famille de potiers, EMILE TESSIER commence son apprentissage de peintre décorateur chez POUPLARD dès l’âge de 13 ans. Il apprend plus tard le métier de tourneur à l’usine des Sablons où il bénéficie des conseils de son père.
Pendant la première guerre mondiale, il est mobilisé à l’usine FIRMINY DE MEUDON où il acquiert des connaissances techniques en matière de four électrique.
En 1924, il quitte POUPLARD pour installer sa propre faïencerie et s’associe à son beau-frère. Il obtient une terre de qualité en mélangeant du blanc de Meudon à une terre à brique. Il met au point des corbeilles finement ajourées au canif d’une très belle sonorité. Il installe le premier moufle qui permet la cuisson de pièces décorées d’or et de platine.
Vers 1930 des artistes de l’école des beaux-arts d’Angers y créent des copies des plus grands décors – NEVERS – ROUEN – DELFT.
En 1945 la fabrique est la plus importante faïencerie d’art de la région et emploi près de 100 ouvriers.
MUSEE TESSIER – 18, RUE BERNARD PALISSY
La faïencerie d’ art de MALICORNE (F A M) est créée en 1924 par EMILE TESSIER. A sa mort, l’usine est dirigée par son petit fils PIERRE DERPRES, puis achetée en 1983 par Mr et Mme DESCHANG installé au fond du parc de la faïencerie d’Art de Malicorne, le musée TESSIER porte le nom de celui qui a passé des dizaines d’années à constituer cette riche collection. Les plus belles pièces de la création de l’Usine TESSIER s’y trouvent, ainsi que de nombreuses faïences de Malicorne et Ligron.
CHEMINEE D’UN FOUR A GRES – RUE VICTOR HUGO
A l’emplacement d’une ancienne usine de poterie de grès, l’union plus communément appelés usine CHARDON, la communauté de communes du Pays Malicornais va créer un usée de faïence.
Du temps de la famille CHARDON qui dirige l’usine de 1883 à 1969, l’usine comprend six fours dont deux couchés pour les grosses pièces, pots à rillettes, pichets, cruches et saloirs y sont notamment fabriqués.
Vers le milieu du XIXème siècle, des tourneurs de SAINT ARMAND EN PUISSAYE sont rappelés pour les grosses pièces et font souche dans la commune.
Le four encore existant a été refait en 1946. Il mesure plus de 10 mètres de haut et était chauffé au charbon. Le musée de la REINE BERANGERE au MANS possède des pièces sortant de cette usine.
MUSEE DES POUPEES D’ANTAN - ROUTE DE MEZERAY – LE VIEUX PRE
Dans une dépendance d’ancienne ferme, RENEE PAQUI a installé un musée de poupées d’ antan.
Mme PAQUIN fréquente les brocantes, les marchés aux puces pour trouver les petits objets qui correspondent exactement au style des poupées qu’elle va habiller et chapeauter.
COMEDIEN Né à MALICORNE – MAURICE BARRIER 8 AVRIL 1932
MALICORNE SUR SARTHE
Notre commune, d'une superficie de 1513 ha, est située entièrement sur la rive gauche de la Sarthe, au niveau d’une corne redoutée des bateliers qui devaient se décharger d’une partie de leur fret pour franchir le méandre et payer un droit de péage au seigneur. Jusqu’au XIIème siècle le village s’appelle Condé, Condate en latin qui veut dire « confluent ». L'origine de son nom, "MALICORNE", s'explique de deux façons différentes d'apès l'histoire. La première viendrait de « MALIGNE CORNE » à cause de ce méandre très profond que fait la Sarthe à cet endroit et qui d'après la légende, laisserait sous-entendre que les plus malins heurtaient la berge à cet endroit. La seconde, serait issue de l'expression en vieux francais « MAL Y CORNE » utilisée pour décrier une bâtisse (moulin, château…), et signifier soit qu'elle était mal en point, soit que l'on y était mal reçu.
C'est en 1933 que notre commune prend son nom actuel "MALICORNE SUR SARTHE" . Sa population évolue au cours des siecles ; selon les informations statistques elle était de 1000 habitants en fin du XVIII ème. en 2020, 1882 Malicornais coulaient une vie paisible dans ce charmant petit vilage traversé par "La Vézanne" et "Le Riboux", de jolies petits cours d'eau.
Le grand changement a lieu peu avant la Révolution quand un faïencier, JEAN LOISEAU vient en 1747 s’installer au Plat d’ étain (rue hoche). PIERRE RABIGOT faïencier à NEVERS, le suit peu après et crée sa propre manufacture.
Le Bourg s’agrandit , le cimetière quitte la grande place, les halles de la place du grand Carroy sont démolies formant l’actuelle Place Thiers. A leur tour des usines de poteries utilitaires s’installent au XIXème siècle. Des tourneurs de Saint Armand en Puisaye sont appelés, qui logent près des usines, celle des Sablons et celle de l’ Union (usine Chardon).
Un autre agrandissement est dû à l’ancien faïencier Emmanuel RABIGOT, qui crée le boulevard portant son nom. Il aide les familles nombreuses et pauvres à devenir propriétaires de leur maison.
Grace aux faïenceries, la renommée de la Commune a dépassé les limites du département, voire de la France.
Date de dernière mise à jour : 07/01/2023